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Marie-Hélène ProulxAvant l’âge des grandes terreurs
Tenez-vous-le pour dit : en cette fin octobre, des monuments, des champs et même des cités entières seront envahis par des zombies, des sorcières et des pirates...
Est-ce une raison pour rester placardés chez soi, lorsqu’on ne se sent pas encore tout à fait en âge d’affronter les dragons, mais que l’on meurt d’envie de mettre dehors son nez de farfadet? Surtout pas, puisque bien des esprits pas si malicieux ont veillé à transformer les hantises d’autrefois en charmes inoffensifs.
En avant la parade
Ce qui frappe néanmoins, dans l’éventail des activités proposées cette année pour égayer cette fête ancestrale, est la façon dont on y découvre que les rites ancestraux ont la vie dure. En effet, depuis des siècles déjà, les bonnes gens affrontent les hantises qu’ils associent à l’arrivée de la morte-saison en se déguisant, en décorant et en paradant dans les rues. Des quartiers montréalais et des villes environnantes font encore appel à ce vieux rituel en y ajoutant parfois quelques tendances excentriques à la mode.
Tout semble d’ailleurs laisser présager une invasion : environ 12 000 zombies devraient s’amonceler, vers 17 h, le 28 octobre, au coin des rues de Maisonneuve et Bleury, pour parcourir ensemble les rues, à la recherche de cervelles bien fraîches d’humains de quatre ans et plus. Les Montréalais à la recherche d’un détour plus paisible pourront toujours jeter leur dévolu sur la Promenade Masson promenademasson.com où, en ce même 28 octobre, à l’heure fatidique de midi, les familles déguisées entameront une autre marche, et traverseront un parcours décoré et parsemé de bonbons, où quelques danseurs impromptus viendront transgresser les règles de la gravité, d’ici à ce que les familles arrivent à la Librairie Paulines www.librairies.paulines.qc.ca, pour y écouter une histoire.
Mais inutile pour les trouble-fêtes de chercher le calme hors de la métropole, puisque dans les villages environnants aussi, l’esprit du fantastique parvient à rassembler par milliers les visiteurs costumés. On annonce notamment que le 31 octobre, plus de 21 chars allégoriques traverseront la Vallée Saint-Sauveur www.valleesaintsauveur.com, dès 18 h 30. Mais pour ceux qui pensent qu’il serait bien dommage d’attendre si tard et de rater ainsi les beaux coloris de la région laurentienne en automne, pourquoi ne pas opter pour les clowns, les acrobates, les mascottes et la licorne qui mèneront la parade dans les rues fermées et décorées du Vieux Saint-Eustache www.zailesfees.com, durant l’après-midi du samedi 28 octobre? Il faudra être prêt à accélérer le pas si l’on décide de fuir à travers les sentiers plus sauvages du mont Saint-Hilaire, le 29 octobre, puisqu’une course thématique d’un kilomètre www.coursesthematiques.com y est organisée pour l’Halloween. En conséquence, les coureurs de 3 à 99 ans devront savoir allier confort et fantaisie, puisqu’ils y sont tous attendus déguisés.
Pour boucler la boucle, vous êtes solennellement conviés à la marche d’enterrement funèbre loufoque du 28 octobre, à Mascouche festivalfrissons.com, qui se terminera par un repas au Buffet de continents mascouche.lebuffetdescontinents.com. Mais attention, la troupe du 360 qui a été convoquée pour la marche funèbre a été frappée par un virus zombificateur qui transforme leurs gestes et leur apparence à heure fixe. Le tout sera précédé d’un accès au cimetière et d’une visite guidée du cimetière, incluant un cimetière pour animaux. Quelques animaux bien vivants, comme des serpents, ainsi que des amateurs de body painting, devraient d’ailleurs venir offrir un dernier hommage à leurs défunts. Cette grande cérémonie sera aussi précédée de veillées funèbres, qui s’étaleront du 25 au 27 octobre, au Parc du Grand-Coteau, où un parcours illuminé a été conçu afin que vous puissiez y saluer les autres célébrants à la croisée des chemins, à moins que vous ne préfériez le faire lors du spectacle son et lumière qui termine ces trois soirées. Ceux qui veulent échapper aux intempéries peuvent aussi chercher un abri dans les conteneurs ferroviaires du parc, quoique les intrigues ajoutées par l’équipe du Déserteur www.deserteurlejeudevasion.ca, pousseront plutôt les visiteurs à vouloir s’en évader.
Et ils seront loin d’être les seuls villages à s’arracher les familles comme des petits pains chauds, en leur promettant des bonbons et des vitrines thématiquement décorées. L’esprit festif illuminera tous les coins de Laval www.laval.ca/Pages/Fr/Activites/halloween.aspx, avec des moments de patin libre où les familles sont invitées à se présenter déguisées dans ses différents arénas, du 28 au 31 octobre. Le fameux soir du 31 octobre, les rues y seront aussi ratissées par des policiers et des pompiers distributeurs de bonbons et de multiples fêtes de quartiers feront courir les foules, dont celle du Comité Imaginons Saint-Vincent allevents.in/laval/art, où une maison hantée, un spectacle du cracheur de feu Simon Dragon[1] ainsi que d’autres personnages veilleront sur l’ambiance. Quelques coquins patrons sommeront même leurs employés de se vêtir drôlement pour venir travailler; ce sera le cas, notamment, au Musée des enfants, www.museepourenfants.com où, toute l’année, on a déjà l’habitude de déguiser les jeunes visiteurs selon le métier de leur rêve. Lorsque tout le site extérieur de Mont-Tremblant se donnera également un air de fête, des animateurs costumés monteront la garde même à l’intérieur du décor futuriste de combat au laser et des scénarios de jeu d’évasion de Mission Liberté missionliberte.com/fr.
Destination hantise
Mais d’autres espaces, par leur mission ou leur histoire, sont également à s’entourer d’une aura de hantise, dont le Village Québécois d’Antan, qui n’a rien à envier aux contrées avoisinantes en cette période, depuis maintenant dix ans. Le Village hanté www.villagequebecois.com de Drummondville, au Centre-du-Québec, promet toutefois de basculer d’une décennie à l’autre par des scénarios plus effrayants que jamais, dont un tout nouveau laboratoire expérimental voué à la conception de zombies. Bien sûr, cela est beaucoup trop effrayant pour les enfants, alors les organisateurs ont prévu le coup en créant deux zones totalement distinctes pour les petits et les grands. Pour retenir les petites foules, on misera alors davantage sur les maquillages, les contes et les bonbons, mais aussi sur les jeux d’adresse, les labyrinthes et autres épreuves très participatives.
Les Trifluviens qui furent condamnés au silence de leur vivant, au cours des derniers siècles, tenteront de se faire entendre à la vieille prison du Musée québécois de culture populaire www.culturepop.qc.ca, mais ils seront attendus de pied ferme par une horde de chasseurs de fantômes, auxquels pourront se joindre les 8 à 12 ans et leurs parents, les 28 et 29 octobre. Toujours à Trois-Rivières, les ouvriers d’autrefois feront résonner leur histoire par la voie de leurs fantômes, qu’incarneront quelques acteurs, au Musée Boréalis www.borealis3r.ca, les 14-15, 21-22 et 28-29 octobre. Mais comme les fantômes sont très recherchés, en cette saison, on vous conseille fortement de réserver (819-372-4663). On peut aussi traverser le temps en passant par le chemin de fer de l’ancienne gare de l’Exporail de Saint-Constant www.exporail.org, du 13 au 29 octobre. Évidemment, des décors macabres y attendent les familles, de même que quelques ateliers de bricolage. Le dimanche, les jeunes et leurs parents y trouveront néanmoins le moyen de filer hors de cet univers inquiétant à bord d’un tramway d’époque, qui parcourra la nature automnale et montérégienne de Saint-Constant.
En partant vers la Montérégie, les insouciants risquent d’être confrontés à d’autres fantômes et défis plus halloweenesques les uns que les autres. C’est le cas à Saint-Jean-sur-le-Richelieu où, dès les premiers jours d’octobre, lors de l’événement appelé Mon Vieux hanté https://www.facebook.com/monvieuxhante/?ref=br_rs. Des chasses au trésor, des contes, des spectacles et des repas thématiques s’y succéderont jusqu’à la fin octobre. Pour cet événement récemment mis en branle, l’esprit des organisateurs semble autant en ébullition que les pipettes d’un savant fou. On va jusqu’à y proposer de déguiser son chien et de faire remporter un prix au représentant de l’espèce canine qui arrivera vêtu du costume le plus effrayant, le 31 octobre, à D’la tasse au Museau www.delatasseaumuseau.com.
Il faut dire qu’avec L’Hôtel54 sur les terres, cette ville a de grands maîtres pour jongler avec le désir d’avoir peur. La plupart des soupers spectacle de L’Hôtel54 lhotel54.com, s’adressent cependant principalement aux 12 ans et plus. Mais durant cette période fort mouvementée, les hôtes de cet intrigant hôtel ont pris l’habitude de prendre de petites pauses santé à la grange ancestrale de la Ferme Guyon www.fermeguyon.com de Chambly, les 14-15, 21-22 et 28-29 octobre. Lorsqu’ils peuvent ainsi savourer le temps sans se préoccuper du service, les fantômes retrouvent vite leur cœur d’enfant et les jeunes de 4 à 12 ans peuvent approcher sans problème tous les personnages, et même consoler leur trop doux vampire de ne pas parvenir à faire peur. L’Hotel54 recèle aussi quelques magiciens parmi son équipe, dont l’un réalisera ses tours durant son séjour à la Ferme Guyon. Mais un autre réussira le tour de force d’ouvrir la porte de L’Hotel54 aux enfants dès l’âge de 6 ans, le 28 octobre, pour le dîner.
Que l’illusion commence
La science se simplifie aussi comme par magie à l’Électrium www.hydroquebec.com/visitez/monteregie/electrium.html de Sainte-Julie, en Montérégie. Mais comment science et magie peuvent-elles cohabiter dans la même éprouvette, sans créer d’explosions? Disons que des effets explosifs et de fumée, il y en aura, mais contrôlés, grâce à une utilisation bien calculée de la glace sèche, ce qui nourrit déjà les envies de magie des apprentis chimistes de 6 ans et plus. Mais en y ajoutant plusieurs coloris et les explications loufoques du Prof Aqua, vêtu en pirate, sur les façons dont il s’est procuré la bave de crapaud, le sang de vampire ou le jus de soleil en ratissant le monde, on pousse un peu plus loin les limites de la science. Certaines règles continuent néanmoins de s’imposer en laboratoire, dont celle de réserver sa place à bord, tout comme les pirates, pour ne pas se retrouver le bec à l’eau.
L’art de la magie sera également à l’honneur au Musée McCord www.musee-mccord.qc.ca et s’y combinera à la musique et au 7e art, puisque c’est en grande partie par des projections que les destinées des prestidigitateurs d’un autre temps seront dévoilées aux 3 à 12 ans, les 27-28 et 29 octobre. Un orchestre de l’Université McGill, le 27 octobre, puis I Musici imusici.com, le 29 octobre, se mettront aussi de la partie. Les enfants pourront aussi s’intégrer plus activement au cours de ces événements en arrivant costumés, en participant aussi aux ateliers et aux contes du dimanche ainsi qu’au jeu-questionnaire sur Harry Potter spécialement organisé pour eux, en cette fin de journée du 29 octobre.
La magie s’éclate d’ailleurs assez librement dans toute la ville, à l’occasion des festivités de son 375e et de l’événement Montréal à la vie, à la mort, à la magie www.375mtl.com, dont le lancement sera célébré, le 27 octobre, en grands éclats de DJ et de chorale gothique, sur la scène extérieure de la Place-des-Arts. Bien que, ce jour-là et le lendemain, quelques maquilleurs viendront ajouter leur touche personnelle aux jeunes sourires, c’est plutôt le dimanche 29 octobre que les familles seront attendues en grande pompe, pour la Grande fête de la sorcellerie qui leur est consacrée, où les joutes de quidditch succéderont aux ateliers de baguettes magiques et de décoration de citrouilles, avant l’assermentation de la marmaille au titre de sorcier. Puis, le 31 octobre, sur le boulevard Saint-Laurent boulevardsaintlaurent.com se dressera une maison hantée, autour de laquelle des reines, des sorcières et des magiciens seront emportés par des rythmes de tamtam et de gumboots, dès que sonneront les coups de 9 h en matinée. Et ils risquent fort de demeurer aux prises avec cette frénésie jusqu’à la tombée de la nuit.
D’autres parcs urbains deviendront aussi les lieux consacrés à quelques sortilèges, dont le Centre de la Nature www.laval.ca/centredelanature, où vous trouverez, les 28 et 29 octobre, en plus des maquillages, des distributions de bonbons et des courts métrages d’Halloween en plein air, une exposition de chauve-souris, des ateliers de décoration de citrouilles, des contes et même deux pièces de théâtre en après-midi, La trouille de Carabistouille la sorcière et L’Halloween avec Rigoletto www.animationsclindoeil.com. Ce parc a déjà su se faire une réputation dans le domaine de l’angoisse avec sa maison hantée qui fait fureur depuis quelques années. Afin d’attirer des proies toujours plus jeunes, les hôtes y ont ajouté un espace appelé « Ma première maison hantée », qui, assure-t-on, ne mise pas du tout sur la peur.
Se pourchasser au pays des citrouilles
Qui dit vieille grange dit aussi citrouilles. Et l’idée de les mettre en valeur fait aussi partie des plans de la Ferme Guyon www.fermeguyon.com, qui lance un concours de décoration de citrouilles, les 21 et 22 octobre. Comme des écoles auront également participé à l’événement, plus de 400 citrouilles devraient occuper les lieux et pouvoir être évaluées par les clientèles des jours qui suivront. Mais on s’étonnera de découvrir à quel point la tendance de l’agriculture urbaine rapproche les Montréalais des plaisirs de la terre. Ainsi, le Grand bal des citrouilles, qui aura lieu du 6 au 31 octobre au Jardin botanique calendrier.espacepourlavie.ca, deviendra, les 28 et 29 octobre, l’univers de prédilection où la gentille sorcière Esméralda mènera les jeunes troupes à l’exploration de son espace où logent 800 courges de types divers aux formes plus étranges les unes que les autres.
Et qui l’aurait cru? La simple quête de sa citrouille annuelle peut également devenir une façon de mettre ses talents à l’épreuve. Ainsi, avant de repartir de la Ferme de la Fille du Roy www.lafilleduroy.ca de Sainte-Madeleine, en Montérégie, les 21 et 22 octobre, les familles y auront appris à maîtriser l’art de la peinture et de la sculpture sur citrouille. Mais on n’y maquille pas que les potirons : les visages des enfants aussi y auront droit à un coup de pinceau. Certains espaces municipaux ou champêtres pousseront l’audace jusqu’à demander à des artistes consacrés de venir démontrer leurs talents tout à fait inusités de peintres ou de sculpteurs sur citrouilles. Ce sera le cas au Centre d'art Diane Dufresne ville.repentigny.qc.ca/vie-animee/centredartdianedufresne/calendrier.html, dans Lanaudière, qui accueillera Alex S. Girard www.faerik.com, les 27 et 29 octobre, ainsi qu’au Verger champêtre de Granby, en Montérégie, où Marie Chapdelaine mariechapdelaine.com/fr/ [NL1] partagera ses techniques avec les enfants.
En roulant sa bosse jusqu’à la campagne, on se donne toutes les chances de trouver des fruits très propices à alimenter notre imagination. Mais ce qui attire encore plus que les citrouilles, c’est souvent le chemin que l’on prend pour s’y rendre, surtout s’il est peuplé de labyrinthes de maïs. Et, quel que soit le sens où vire le vent, durant le mois d’octobre, en suivant la girouette, on parviendra jusqu’à des champs où labyrinthes de maïs et citrouilles font très bon ménage. Ainsi, dans Lanaudière, tous les samedis et dimanche jusqu’au 29 octobre, on peut se perdre, se retrouver, puis revenir avec une citrouille que l’on a cueillie soi-même à La brouette à légumes... citrouilles et sorcellerie (450-916-6558) de Lanoraie. Il en va de même, dans cette région, à la Ferme Cormier www.fermecormier.com, toutes les fins de semaine, sauf qu’ici, ce n’est pas dans les champs de maïs que l’on tente de perdre le nord, mais dans un labyrinthe constitué de bottes de paille. En plus de celui-ci, de ses citrouilles, de ses animaux et de ses tours de tracteur, la Ferme Cormier s’est offert cette année un vieux wagon de train. On devine que sa visite laissera des souvenirs plus impérissables que la récolte de bonbons.
On suggère à ceux qui optent pour la Montérégie de planifier une visite le 28 ou le 29 octobre, afin de baigner pleinement dans l’ambiance festive de Rougemont à La Pommeraie d’Or www.lapommeraiedor.com, en se la coulant douce entre l’autocueillette, la mini-ferme, les labyrinthes, les autres jeux et le Musée de la pomme. Du côté des Laurentides, Labonté de la pomme www.labontedelapomme.ca, situé à Oka, laisse, pour ainsi dire, le champ libre à ses visiteurs, puisque ses champs d’autocueillette et le labyrinthe sont accessibles tous les jours, jusqu’au 29 octobre, et ce même à la pénombre, pour des émotions plus fortes.
Apprivoiser la bête
Mais la nuit cache aussi bien d’autres attraits à ceux qui partent en quête de doux frissons. Les repères zoologiques ont vite compris que les créatures bien vivantes savent aisément rivaliser avec les légendes de morts-vivants, lorsqu’il s’agit de charmer à la pénombre. Voilà pourquoi le Zoo de Granby zoodegranby.com/fr/ a créé son parcours Le Noctambule, à travers lequel pourront déambuler les petits et les grands, les vendredis, samedis et dimanches, jusqu’au 29 octobre. Il ne faut toutefois pas s’attendre à y voir sorcières et citrouilles, mais plutôt d’y toiser l’œil du tigre et des autres animaux d’Asie. Puis on continue en reculant, plus loin même que les racines de l’humanité, 65 millions d’années en arrière en fait, en suivant le guide dans le Dinozoo, composé de plus d’une vingtaine d’animaux reconstitués en grandeur nature.
Il demeure néanmoins possible de marier intérêt zoologique et cabotinages festifs au Parc Safari www.parcsafari.com, qui a lui aussi concocté un Safari nocturne, incluant un repas thématique. Mais, contrairement aux vampires, les créatures de ce parc d’attractions de Saint-Bernard-de-Lacolle sont loin de se dissiper aux premières lueurs du jour et rien n’empêche d’opter pour l’escapade diurne pour participer aux décorations de citrouilles, aux concours de costumes, aux chasses au trésor, ou se lancer dans les labyrinthes que l’on dit hantés, mais aussi d’assister à des spectacles sur le même thème. Histoire d’apprivoiser quelques frayeurs, les reptiles y sont à l’honneur. Montréal réserve aussi son lot d’expériences animales et étranges, avec les araignées que l’on pourra toucher, à l’Insectarium calendrier.espacepourlavie.ca, avant d’entendre la sorcière se raconter ou d’aller jouer à la Cour de petits Monstres.
Légendes et réalité autour des oiseaux de proie s’entremêleront en Montérégie, de jour comme de nuit, sur le site de L’Union québécoise pour la réhabilitation des oiseaux de proie uqrop.qc.ca/fr/, à Saint-Jude, qui a préparé une foule d’activités au Chouette à voir le 28 octobre (29 octobre en cas de pluie). Bien que la sensibilisation soit une chose sérieuse, les hôtes bénévoles n’hésiteront pas à s’y présenter déguisés et à maquiller les enfants avant de les entraîner dans des rallyes, des histoires fantastiques et la décoration de citrouilles. Ils seront quand même reconnaissables sous leur déguisement par l’oiseau bien vivant qu’ils porteront parfois à leur bras. L’enchantement étant parfois contagieux, une autre forêt, à Granby, sera touchée : le Centre d’interprétation du lac Boivin www.cinlb.org. En suivant la légendaire lanterne de Jack, les 2 à 12 ans et leurs parents pourront laisser la crainte ou l’émerveillement les envahir, tout le long d’un trajet de 1,3 kilomètre, où des personnages initieront les passants aux fantaisies bien réelles de la nature, à partir du coucher du soleil.
D’autres espèces, si apprivoisées soient-elles, n’en continuent pas moins d’éveiller l’imaginaire et les envies de fantastique. C’est d’ailleurs cette immortelle fascination qui fait que chaque jour, les portes du Cavaland www.lecheval.ca, sont franchies par de preux chevaliers prêts à se rendre jusqu’à Sainte-Marguerite du Lac-Masson, dans les Laurentides, et à se laisser déguiser ou même immerger dans l’eau, avant de se lancer à la conquête du campement médiéval. Y ajoutera-t-on quelques citrouilles pour l’Halloween? Il est fort probable que les enfants seront trop occupés à la peinture sur poneys vivants pour le remarquer, mais une chose est certaine : le 25 octobre, des artistes et des chevaux envahiront la scène avec un spectacle spécial de l’Halloween. La Mauricie, qui s’est déjà bâti une forte réputation dans le domaine du fantastique, aura également droit à son épopée chevaleresque, montée par les élèves en sport équestre, sur la scène du Théâtre équestre Innocenti www.apzara.ca, à Trois-Rivières.
Piraterie et chasses au trésor
De la chevalerie, passons maintenant à la piraterie, qui est loin d’avoir perdu ses lettres de noblesse, au cours des dernières années, dans l’imaginaire de ces passionnés d’ambiance de fin d’octobre, surtout lorsqu’on veut s’offrir un bon moment d’évasion à Montréal. Et pour cause, la maison d’évasion Trouvez la clé www.findthekey.ca/fr/, vient tout juste de rénover son Navire Pirate hanté, pour accueillir les enfants de 8 ans et plus, à l’approche de l’Halloween. Chez Échappe-toi echappetoi.com, un autre scénario, Le Trésor perdu de Pier Palaboul, vient d’être conçu expressément pour les 5 à 11 ans. Soulignons toutefois que les parents ne peuvent qu’observer de l’extérieur les exploits des jeunes mousses de Palaboul et que ceux-ci doivent être au moins quatre pour accomplir leur aventure.
La ruse des pirates les pousse parfois bien loin de leurs repères habituels et certains semblent avoir eu des vues sur le Musée d’art de Joliette www.museejoliette.org/fr/, où, les 28 et 29 octobre, les 6 à 12 ans, armés d’une tablette électronique et coiffés d’un tricorne, tenteront de doubler les flibustiers dans leur quête des trésors, dispersés à travers les œuvres de gouache de l’exposition sur Les Îles réunies. Les chercheurs de cet âge ayant davantage le doigté technologique que le pied marin pourront partir plutôt, tablette en main, en quête d’un personnage-mystère, à l’ombre de bâtiments historiques de Joliette, Repentigny, L’Assomption et de plusieurs autres villes Lanaudoises, grâce à l’application mysteresdanslanaudiere.ca.
Les parents doivent savoir, à ce propos, que plusieurs fantômes et génies délaissent maintenant les vieilles lampes pour chercher le confort technologique des tablettes, mais en ressortent, à des occasions comme celles-ci, pour résoudre les énigmes, casse-têtes, charades et autres jeux d’esprit. La formule est d’ailleurs reprise par les Z’ailes Fée www.zailesfees.com, à Saint-Eustache, qui ont dissimulé des petites portes magiques dans les commerces et les lieux publics. Bien que l’on puisse les ouvrir à longueur d’année, elles sauront sans doute occuper bien des mains et des regards durant les heures précédant le passage de la parade du 28 octobre. On précise toutefois que les bienveillantes ont prévu quelques solutions papier crayons pour les familles moins technologiques. Les 4 à 7 ans auront également l’autorisation de fouiner un peu partout, les 28 et 29 octobre, au Musée Stewart www.stewart-museum.org/fr/ du Parc Jean-Drapeau. Et bien que l’activité s’y déroule le jour, la lampe de poche devrait figurer parmi les accessoires à rajouter à son déguisement. Bien que l’on délaisse ici les applications sur tablettes, des effets son et lumière devraient compléter l’expérience. Les enfants y auront également droit à un conteur en chair et en os.
Mais comme le fait que les musées regorgent de trésors n’est plus un secret de polichinelle, il vaut peut-être la peine de tenter sa chance vers ceux qui ont la réputation d’être gardés par des personnages plus débonnaires et distraits en cette saison. C’est le cas au Musée des Ursulines www.musee-ursulines.qc.ca, à Trois-Rivières, où des sorcières atterriront « involontairement », les 28 et 29 octobre, aux environs de l’heure du conte, et solliciteront les 2 à 6 ans pour les aider à rassembler le nécessaire pour leur prochain décollage. Les 6 à 12 ans seront interpellés par les non moins distraits fiancés Jean-Baptiste, soldat du régiment Carignan-Salières, et Joséphine, Fille du Roy, qui ont égaré la fortune destinée à leur futur ménage, au Musée du Haut-Richelieu www.museeduhaut-richelieu.com, juste avant leurs noces. C’est durant les soirées du 6, 13 et 20 octobre, à la lueur de la lanterne, soutenus par les idées lumineuses des enfants que, dans les recoins du Fort-Saint-Jean et même dans la ville, les amoureux chercheront les pistes pouvant les ramener à leur trousseau.
À ce que l’on raconte, à l’Halloween…
Bien d’autres histoires, avec ou sans trésors, pirates ou chevaliers, se racontent, durant cette période. Ces contes possèdent parfois un pouvoir très puissant, même celui de faire cesser les jeux, au centre d’amusement familial Machin chouette www.machinchouette.ca, à Saint-Jean-sur-Richelieu, le temps d’un récit d’Halloween. Il faut dire que l’on a intérêt à demeurer attentif, lorsqu’on se prépare, comme Rose-Latulipe, à se lancer dans son premier bal : et c’est justement ce qui est prévu là-bas, pour les 0 à 12 ans, en seconde partie de cette soirée du vendredi 27 octobre, jusqu’à ce que sonne le dernier coup de… 20 h.
Parmi les plus célèbres personnages de notre tradition orale, on ne peut oublier les Loups-Garous qui, tout en pourchassant les villageois à la vitesse de l’éclair ou du Pitbull, n’en restent pas moins sources d’inspiration pour quelques ingénieux créateurs qui savent relancer de plus belle les envies ludiques. Ainsi fut inventé le jeu de table Les Loups-garous de Thiercelieux, inspiré de nos terreurs les plus profondes, mais qui donna lieu à la création du Mini Loups-Garous, beaucoup plus inoffensifs, que les jeunes de 8 à 12 ans sont appelés à venir expérimenter, le samedi 14 octobre en après-midi, au Farfadet du Nord farfadetdunord.com de Saint-Jérôme. Ils pourront également y revenir le 29 octobre, vêtus de leur plus beau déguisement, afin de participer au concours de décoration de citrouilles.
Plusieurs de ces récits d’un autre temps sont gardés dans les coffres de la Pointe-à-Callière www.pacmusee.qc.ca, du Vieux-Montréal. Mais on raconte que leurs échos se font entendre à nouveau à travers les vestiges décorés pour l’occasion, les 21 et 28 octobre, alors que Jack-la-Lanterne fera son apparition devant les 8 ans et plus. Mais Jack passera parfois le flambeau aux jumeaux Rucht et Friucht, à une sorcière très superstitieuse et à un druide magicien qui connaît le secret de la lumière et du courage. Mais comment se prémunir contre les effets néfastes de tous ces porteurs de sortilèges? Peut-être en allant demander conseil aux plus grands parmi les raconteurs ainsi qu’aux personnages que l’on dit en connaître long sur le sujet, comme les quêteux. Et justement, le 29 octobre en après-midi, à la Maison Saint-Gabriel www.maisonsaint-gabriel.qc.ca, on célébrera le Départ des quêteux, et quelques grands noms du conte viendront y puiser quelques anecdotes à rapporter, comme Lucie Bisson, Francis Désilets, Alexis Roy, François Lavallée et Éric Michaud.
Ailleurs, on choisira de chasser la superstition en passant de la parole au geste. Au Musée Dufresne-Nincheri www.chateaudufresne.com, situé dans Hochelaga-Maisonneuve, après avoir bien parlé des chats noirs et s’être inspirés de quelques toiles sur le sujet, c’est armés de papier, de colle et de crayons que les 5 à 8 ans seront appelés à combattre leurs peurs, durant les journées du 27-28 et 29 octobre. À la Maison amérindienne www.maisonamerindienne.com du Mont-Saint-Hilaire, les jeunes courageux qui veulent entendre parler des mauvais tours des carcajous devront oser se rendre au point de rendez-vous dans le coin de boisé de leur érablière pour l’entendre le 28 octobre. Pendant que durera le conte, les craquements de ces bois pourront devenir source d’inquiétude, mais l’on ne devrait pas s’en faire pour les cauchemars, puisque tout de suite après, les auditeurs apprendront à se fabriquer des capteurs de rêves.
Se fabriquer des peurs
Il existera aussi mille et une façons de transformer très concrètement toutes ces fantaisies un peu folles en une matière très concrète à réflexion. On peut même trouver, aux quatre coins de la ville et de celles qui l’entourent, bien des façons de préparer leurs moments de joie, plutôt que de chercher des idées toutes faites au magasin.
Pour peu que l’on aime la céramique, on trouvera tout ce qu’il faut d’ateliers autour de la métropole, pour décorer sa maison. Dans les Céramic Café www.leccs.com, de Montréal, Laval et de la Rive-Sud, les figurines et tasses à peinturer de zombies, monstres et citrouilles orneront les tablettes à partir du 1er octobre. À l’Espace créatif de l’Assomption www.espacecreatif.com, très couru par les Lanaudois amateurs de céramique et de scrapbooking, une grande fête de l’Halloween et du bricolage, avec dégustation de grilled cheese et de barbe à papa, se consacrera totalement au plaisir des 4 à 12 ans, le 27 octobre. La fête se poursuivra les deux matins suivants, avec explorations de nouvelles techniques et chasse au trésor, lors de leur Festival créatif de l’Halloween. À Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie, le 28 octobre après-midi, les créatrices d’Arto, Coop créative www.cooparto.com, se proposent d’accompagner les 4 à 9 ans qui ont plus d’affinités avec les dessins et les autres techniques d’art plastique.
Maintenant, que mettra-t-on dans ces œuvres d’art? Des cupcakes faits à la maison? Ce serait déjà un très bon départ, mais on peut apprendre à y ajouter un soupçon de fantaisie, en passant par l’arrondissement Ahuntsic et les ateliers culinaires pour les quatre ans et plus de Sweet Isabelle www.sweetisabelle.com/fr/. Pendant que les petits gâteaux montent au four, le plaisir ne s’arrête pas là : tout le monde prépare et décore de gros biscuits personnalisés en formes de citrouilles, de chauves-souris, de fantômes ou à tendance plus rose bonbon. Avec un résultat que l’on déguste partiellement sur place et que l’on rapporte à la maison sans noix, gras trans, ni agent de conservation. Mais pour rompre plus radicalement avec ses habitudes en cassant la croûte, une autre solution serait de rejoindre le chef Michaël Benoit, au Provigo Angus de l’arrondissement Rosemont www.ecoleculinairepc.ca[2], le 28 octobre au matin, qui a en tête une foule d’idées abordables et sans sucre à proposer aux 3 à 5 ans pour l’Halloween. Ils y apprendront même à créer leurs premiers œufs farcis et quelques œuvres plus fantastiques. Le chef consacrera aussi le matin du 21 octobre aux 6 à 12 ans afin de les aider à préparer les menus d’Halloween, mais il comptera alors davantage sur leurs sens de la modération pour trouver l’équilibre entre les poivrons farcis et le côté sucré du punch ou des choix de desserts, dont des bretzels trempés dans le chocolat.
Maintenant que la panse est bien remplie, il ne reste plus qu’à faire de même avec son sac de bonbons. Afin de s’assurer qu’il reflète bien le personnage que rêve d’incarner l’enfant, quelques ateliers peuvent vous donner un coup de pouce. Ainsi, les 6 ans et plus pourront prendre une pause créative, en se réservant une place au Centre d’Exposition Raymond-Lasnier www.cer-l.com, le 29 octobre au matin, avant de se lancer à la chasse aux fantômes dans les musées de Trois-Rivières. Afin de demeurer dans l’air du temps très écolo, les enfants de 7 ans et plus pourront non seulement se nantir d’un sac réutilisable, mais aussi s’en constituer un à partir de matériaux recyclés, sous les sages conseils des écodesigners du Message Factory www.messagefactory.ca, à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Et maintenant, que manque-t-il? Le costume, évidemment. Et qui aurait cru que, de fil en aiguille, on en viendrait jusqu’à proposer aux quatre ans et plus de mettre eux-mêmes la main à… l’aiguille, pour constituer leur déguisement? Eh bien, le projet est maintenant lancé à L’If gym créatif www.ifgymcreatif.com, le 28 octobre, où toutefois, les moins téméraires pourront se consacrer à la peinture sur citrouilles. S’il le faut, il est possible de revenir le lendemain pour terminer son projet, en plus d’y apprendre l’art du maquillage de fantaisie, à condition d’avoir pensé à réserver. Une seconde vie est également envisageable pour les costumes de l’an dernier ou tout autre vêtement qui nous a laissé un brin de nostalgie, lors de la Fête des épouvantails (450-664-4711), le 21 octobre après-midi (ou le lendemain, en cas de pluie), au Parc Adélard-Poirier de Laval. Le principe est simple : les familles fournissent les idées et les vêtements, l’organisme fournit la paille pour le remplir et que le meilleur gagne à la fin de la journée.
Que l’on s’y prenne à l’avance ou que le temps file et que l’on cherche à se joindre à une foule, à la dernière minute, tous les moyens sont donc entre nos mains pour métamorphoser cette ancestrale fête de la peur en celle d’un renouveau fantastique. Entre les charmes des couleurs automnales, des costumes, des maquillages et des bonbons, les zombies et les spectres qui tenteront encore de nous attirer dans leurs antres mystérieux n’auront donc qu’à bien se tenir!