Date de publication
Ressource
Marie Philippe LebelLes écrans sont utilisés de manière excessive et précoce chez l’enfant. Téléphones intelligents, ordinateurs, tablettes, consoles et télévision sont devenus une véritable dépendance.
Surexposition de l’enfant aux écrans : un danger pour ses yeux, selon les optométristes
Selon l’Ordre des optométristes du Québec, « de 20 à 25 % des enfants âgés de 5 à 14 ans ont des problèmes visuels divers requérant un traitement par un optométriste ». Les professionnels de la santé et de la petite enfance mettent en garde les parents contre la lumière bleue des écrans. L’enfant est confronté à de nombreux risques et il développe de plus en plus de troubles de la vue. C’est pourquoi il est important qu’il subisse un examen de la vue dès le plus jeune âge.
Quels sont les risques engendrés par la lumière bleue et les solutions alternatives ?
La lumière bleue des écrans est très dangereuse pour les yeux fragiles de l’enfant. En effet, le cristallin ne filtre pas la partie bleue du spectre de la lumière. Elle est responsable, notamment, des maux de tête, de la fatigue visuelle et des troubles du sommeil. L’enfant ne porte pas toujours de lunettes ou de lentilles de contact. C’est pourquoi la lumière bleue accroît le risque que votre enfant devienne astigmate, myope ou hypermétrope, lorsqu’il sera adulte. D’après l’Ordre des optométristes du Québec, « seulement le tiers des enfants est examiné par un optométriste avant son entrée à l’école » et « 61 % des parents canadiens pensent, à tort, pouvoir déceler eux-mêmes les problèmes visuels de leur enfant ». Il est essentiel que l’enfant passe un examen de la vue pour que l’optométriste lui prescrive une paire de lunettes spéciale destinée à contrer les effets dangereux de la lumière bleue des écrans. N’hésitez pas à demander conseil à votre optométriste, il vous indiquera les types de verres protégeant au mieux les yeux de votre enfant.
Différentes habitudes sont également à adopter afin de protéger votre enfant de la lumière bleue. Dans un premier temps, il est conseillé d’éviter les ampoules DEL, car celles-ci sont composées de cette lumière bleue nocive pour ses yeux. Il existe des filtres de protection tels que le SeeCoat Blue, créé par Nikon, qui permettent de réduire les effets dangereux de l’éclairage DEL tout en améliorant les contrastes. Il faut également s’assurer que l’enfant respecte une distance suffisante lorsqu’il est devant les écrans et éviter qu’il les regarde avant de dormir. Lors de l’utilisation de ces écrans, les parents peuvent activer des applications ou modifier des paramètres « Réduire la lumière bleue » sur les téléphones intelligents, les tablettes et les ordinateurs et augmenter la taille des caractères.
Suggestions des optométristes et des opticiens selon de l’âge des enfants
La Société canadienne de pédiatrie et la direction de santé publique de Montréal ont émis des directives :
Avant l’âge de 2 ans, les écrans non interactifs (la télévision et les DVDs) ne possèdent aucun effet positif. Au contraire, ils peuvent provoquer des troubles de la vue, mais également être la cause d’un retard de langage, d’un déficit de concentration et d’attention et d’une prise de poids. Les écrans sont donc à éviter pour les bébés.
Il est vivement déconseillé d’exposer l’enfant, âgé de 2 à 3 ans, à la télévision pendant une longue durée. Il est préférable de ne pas l’exposer à l’écran. De 3 à 6 ans, l’enfant ne devrait pas passer plus d’une heure par jour devant un écran, tous appareils confondus. Les écrans sont bénéfiques pour son développement, mais à petite dose pour la santé de ses yeux.
Comment détecter les problèmes de vue de l’enfant exposé aux écrans
Les troubles de la vue peuvent se manifester de différentes façons. Par exemple, si votre enfant a l’habitude de cligner des yeux fréquemment, cela peut être dû à un manque de sécrétion lacrymale que causent, bien souvent, les écrans. En vue de surveiller la santé de ses yeux, il est impératif de consulter un optométriste afin qu’il subisse un
examen de la vue et lui faire porter des lunettes de vue ou des lentilles de contact, s’il en a besoin.
Des dépistages de problèmes visuels chez l’enfant, pour lequel aucun signe de trouble de la vision n’a été observé, peuvent être faits très tôt, ce qui est vivement recommandé. L’Ordre des optométristes du Québec recommande de pratiquer un test de la vue pour l’enfant vers l’âge de 6 mois, à 3 ans, vers 4-5 ans (avant l’entrée à l’école) et ensuite, chaque année scolaire, de 6 à 23 ans.