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Marie-Hélène ProulxLes vacances scolaires approchent et plusieurs parents sentent poindre une bonne occasion de partir en escapade et de se rapprocher de leurs petits. Pour les mordus ou les routiniers, la route des vacances est peut-être déjà toute tracée, mais pour tous les autres, s’entendre sur « le » projet de vacances qui comblera tous les membres de la famille est déjà le début d’une grande aventure
Les publicités qui nous promettent des vacances de rêve ne manquent pas; cependant, elles ne correspondent pas toujours aux besoins de la clientèle familiale : « En ce moment, le mode d’hébergement qui se développe le plus, c’est le gîte touristique, qui est habituellement la formule la moins adaptée aux familles », constate Olivier Désilets, président du conseil d’administration de l’Association des Hôteliers du Québec. Les enfants ont bien sûr des besoins à eux, ils exigent de la supervision et un peu plus d’activités que les adultes, alors que leurs parents doivent souvent penser en terme d’économie. Mais on dirait qu’après avoir eu tendance à séparer les activités des enfants de celles des adultes, il est maintenant de mise de séparer les familles des autres vacanciers. Pourtant, une multitude de modes d’hébergement alternatifs ont été créés et continuent de se développer afin de répondre ou de s’adapter à leurs besoins.
Différents types d’hébergement
Faut-il alors que les familles renoncent, ne serait-ce que pour quelques années, aux formules d’hébergement qui constituent leurs premières amours ? « Il faut surtout savoir chercher sous les apparences; moi, par exemple, j’ai des enfants et je me verrais mal refuser les vacanciers qui en ont », confie la propriétaire d’un petit gîte de la Matapédia. Et puis, est-il suffisant de demander si les enfants sont les bienvenus ? Pas nécessairement, car un refus si catégorique de recevoir les familles ferait scandale. Par contre, d’après monsieur Désilets, la présence ou l’absence de chambres à deux lits ou de prix spéciaux pour les jeunes seraient des indicateurs valables de la souplesse des établissements relativement à la clientèle familiale.
Parmi les solutions ayant de plus en plus de succès auprès des familles, on compte aussi les chalets et les condos loués pour quelques semaines, que ce soit par l’intermédiaire de connaissances ou encore des Associations touristiques régionales (ATR). Certains sont situés sur des bases de plein air, d’autres sur des terrains de camping ou des réserves fauniques. Les chalets qui permettent d’avoir un « chez-soi » dans un autre milieu contiennent aussi parfois des dortoirs permettant à des familles amies de se retrouver. Certaines auberges proposent également des dortoirs familiaux.
On peut bien sûr opter pour le camping, une solution qui a gagné en popularité auprès de tous les publics ces dernières années. Et de plus en plus, une multitude de produits (allant du magazine Camping Caravaning à la location de sacs de couchage) et de services répondent aux besoins de ces clientèles très diverses, que ce soit le camping rustique (sans douche ni toilette) que l’on peut pratiquer dans les parcs nationaux ou le terrain de camping qui accepte les roulottes et donne accès à plusieurs services, comme de l’animation et une salle commune. Ainsi, cette activité n’est plus réservée aux grands adeptes puisqu’il est même possible de louer de l’équipement dans certains terrains de camping (qui louent même parfois des chalets), dans des boutiques de location de motorisés ou de plein air comme Le Yéti.
Les solutions de vacances
Tous ceux qui ont des enfants et conseillent les voyageurs disent que prévoir le couvert et le gîte, réserver quelques nuits à l’avance pour chaque nouvelle destination, planifier au préalable les points d’arrêt lorsqu’on a de longues distances à parcourir sont parmi les premières questions à considérer pour réussir une escapade en famille. Ils ajoutent que plus on choisit un espace réduit comme lieu de séjour (une chambre d’hôtel ou une tente, par exemple), plus les activités dans l’environnement immédiat auquel l’enfant peut avoir accès presque librement prennent de l’importance pour la réussite du voyage (piscine, salle commune, etc.). Mais partir en famille ne comporte pas que des contraintes. Au contraire, cela peut s’avérer le prétexte à découvrir une multitude de solutions qui permettront à chaque famille, avec un peu d’ingéniosité, de trouver l’équilibre qui lui convient entre aventure, confort, découverte et budget. Quelques agences ont commencé à se spécialiser en tourisme familial au Québec. Voici déjà quelques pistes de réflexion.
Suggestions pour les amateurs de confort
Certaines chaînes hôtelières, comme le Hilton, ont bâti leur réputation sur leur caractère plus familial. Cependant, hors des grands centres, plusieurs petites auberges et hôtels indépendants cherchent à satisfaire cette clientèle. Il s’agit de dénicher les établissement qui, comme l’Auberge Estrimont, l’Estérel ou le Mont-Sainte-Anne, affichent ouvertement leur adaptation à une clientèle plus familiale. Certains forfaits familiaux peuvent aussi intéresser ceux qui veulent découvrir une nouvelle région et ses principales attractions sans se casser la tête et en économisant quelques dollars. Bien sûr, passer quelques jours dans les hôtels combinant luxe et distractions peut paraître onéreux, surtout lorsqu’on prévoit un bon nombre de sorties à l’extérieur. Cependant, entre juillet et août, la compétition devient plus forte dans les régions hautement touristiques entre les établissements hôteliers et les promoteurs de forfaits (dans les régions de Québec et du Saguenay–Lac-Saint-Jean notamment), ce qui avantage les consommateurs. Les vacanciers qui préfèrent allier tranquillité, nature et confort durant les vacances pourront aussi opter pour une base de plein air où l’on trouve suffisamment d’activités (sentiers pédestres, d’équitation ou de vélo, animation, jeux d’équipe, plages ou activités nautiques) pour se distraire et se détendre quelques jours sans quitter le site. Ces lieux de villégiature comprennent parfois des terrains de camping et des chalets en plus de leur auberge principale. Le très populaire Centre de Villégiature Jouvence, en Estrie, ainsi que plusieurs autres, sont annoncés sur le site www.bonjourquebec.com.
Les nostalgiques des gîtes du passant et amoureux de la cuisine du terroir peuvent, quant à eux, se tourner vers les séjours à la ferme. Les familles sont alors logées chez l’habitant et invitées à participer aux activités agricoles quelques heures par jour. Cette formule est particulièrement populaire dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Pour un éventail plus exhaustif de ces établissements, les parents peuvent se référer au guide Ulysse Gîtes et Auberges du Passant au Québec, qui contient toutes les adresses certifiées en ce domaine.
Mais, bien sûr, « Les membres de la famille ont pris l’habitude de fonctionner de façon autonome pendant toute l’année; se retrouver soudain en tête-à-tête constant, dans un contexte différent, peut s’avérer difficile. Il vaut mieux prévoir quelques heures de répit », suggère Louis Rome, de l’Association touristique régionale. Évidemment, les services d’animation compris dans les activités de différents séjours répondent à ce besoin. On en retrouve par exemple dans les séjours VIVA (Réseau de Villages vacances animés), séjours qui se déroulent principalement dans des chalets et des condos et où sont habituellement organisées plusieurs activités d’animation pour les enfants pendant quelques heures en matinée (ou parfois toute la journée, selon le village). Habituellement considérés comme des compromis très appréciés entre l’intimité et la villégiature et bien que gérés par le réseau de la CAA, ces Villages vacances animés acceptent les non-membres. Il peut tout de même être utile de faire appel au centre de services Voyages CAA-Québec pour en savoir plus.
Solutions animées
Il n’est toutefois pas nécessaire d’investir une petite fortune pour profiter d’une organisation structurée, d’une bonne animation et du plaisir de profiter des plages et de la nature québécoise. Il peut suffire de visiter les camps familiaux qui ont pour vocation première de démocratiser les vacances en famille. On en retrouve 27 partout au Québec. Ils sont principalement situés dans les régions des Laurentides, de la Mauricie et de Lanaudière. La plupart contiennent plusieurs modes d’hébergement, allant de l’auberge à la tente. Le matériel de camping peut souvent être loué sur place, au besoin. Pour trouver les détails et les coordonnées de ces camps, les familles peuvent demander le guide dans leur CLSC ou sur le site www.campsfamiliaux.qc.ca. Il est cependant important de s’informer au sujet des activités qui y sont proposées et du niveau d’adaptation des différents camps aux besoins des très jeunes enfants, ce qui varie d’un camp à l’autre.
Le guide des camps familiaux répertorie également plusieurs organismes voués à la famille ou groupes familiaux qui rassemblent plusieurs membres afin de permettre de réduire encore les coûts du voyage par la participation à des levées de fonds ou des demandes de subvention. Certains de ces sites, comme L’Interval, dans les Laurentides, ont la double vocation de camp familial et de base de plein air.
Bien sûr, le choix est encore plus vaste si l’on y inclut l’ensemble des campings traditionnels qui, eux, sont biens répartis dans toutes les régions du Québec. Dans les régions plus éloignées des grands centres, ces campings sont même parfois annexés aux sites de quelques attractions locales, permettrant aux familles d’être transportées dans un autre univers dès le matin, univers qui souvent raconte un pan de notre histoire. C’est le cas, entre autres, du Village Val-Jalbert au Saguenay–Lac-Saint-Jean, où les enfants peuvent aller en classe, dès le matin, dans une petite école de rang, du Camp forestier de Saint-Luc,, aux Etchemins et sur les lieux historiques du Fort-Témiscamingue, qui donne accès à de multiples sentiers. Dans la même veine, de plus en plus de campings et de bases de plein air développent ou s’affilient à des sentiers d’hébertisme qui se sont raffinés et ont gagné en popularité auprès des jeunes et des familles. On les retrouve maintenant souvent sous l’appellation de parcours aériens.
Cependant, d’après Louise Gagnon, membre de l’Association du Camping-Caravaning et véritable mordue des nuitées en famille sous la tente, même lorsqu’on est rempli d’enthousiasme à l’idée de jouer quelques heures au Robinson Crusoé, il faut éviter à tout prix de partir en camping pour la première fois en négligeant la dimension du confort. « La plus grave erreur des campeurs débutants est de partir sous-équipés, de ne pas prévoir les vêtements pour toutes les températures ou de négliger les équipements essentiels à un séjour réussi. Lors d’une initiation au camping, il ne faut pas hésiter à prendre un bon matelas ou un oreiller supplémentaires. De plus, il faut savoir que lorsqu’on voyage avec des bébés, quelques jours sous la tente, cela peut devenir ardu. Peut-être vaut-il mieux penser à louer une tente-roulotte et à choisir un site avec davantage de services. »
Ceux qui se tournent vers le véhicule récréatif constateront alors vite qu’il existe différents niveaux de luxe en ce qui concerne les motorisés. Mais le camping-caravaning ultra-douillet n’est cependant pas la solution la plus économique puisqu’une cavale en caravane de luxe peut représenter un investissement comparable à celui de quelques nuitées d’hôtel. En revanche, ceux qui optent pour du camping « à la dure » doivent aussi envisager un plan « B », souvent dans les hôtels du coin, en cas de mauvais temps.
Solutions pour les mordus d’aventure
Les amateurs de nature sauvage préféreront sans doute un camping plus rustique, comme celui que l’on peut pratiquer dans les parcs nationaux du Québec et du Canada. Ces aires protégées sont encore celles qui sont les plus à même de combler les amateurs de grands espaces, de randonnées pédestres, de sports nautiques et d’écotourisme. Mais en cherchant un peu plus, dans les guides de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) et des Parcs nationaux du Canada, il est possible de trouver de belles surprises pour les familles qui aspirent à un peu plus de confort ou à des services pouvant correspondre aux goûts des plus jeunes. Les parcs nationaux d’Oka et de la Mauricie, notamment, ont une excellente réputation à ce niveau.
Dans un même parc national, on trouve souvent différents campings avec plus ou moins de services; mais l’éventail de services est habituellement encore plus intéressant dans les réserves fauniques. Par exemple, les réserves fauniques d’Anticosti ou de la Matapédia offrent aux familles qui le désirent de dormir dans les chalets et de manger à la cafétéria de leur pourvoirie. Ces établissements, autrefois utilisés par les chasseurs et les pêcheurs, accueillent de plus en plus de familles. Des guides locaux peuvent aussi accompagner les escapades des apprentis pêcheurs et des explorateurs en herbe.
D’ailleurs, pour les familles qui désirent plutôt découvrir le Québec en empruntant le réseau de ses lacs et de ses rivières, les possibilités sont presque infinies. La Fédération québécoise du canot et du kayak propose des cartes de tout le réseau canotable du Québec en mentionnant les niveaux de difficulté. Cependant, son premier conseil aux pagayeurs débutants est avant tout de les inciter à la prudence. Il ne s’agit plus là simplement de trouver le bon équipement et de partir au gré du vent. Une bonne vingtaine d’heures de formation sont habituellement nécessaires avant de posséder les compétences suffisantes pour une randonnée de quelques jours en canot-camping. Une telle expédition risque de demeurer assez risquée pour ceux qui partent avec des enfants en bas âge, surtout s’ils ont moins de six ans. Ceux qui n’ont pas autant de temps à consacrer à la préparation peuvent aussi demander les services d’une entreprise membre de l’association Aventure Écotourisme Québec afin de bénéficier d’un guide expérimenté.
Un autre moyen, parfois plus économique, de partir en toute sécurité est de s’affilier à un groupe. Les groupes de plein air offrent en effet une ambiance très conviviale pour la marche en montagne, le cyclisme, le canot ou le kayak. Cependant, la grande majorité d’entre eux sont réservés à une clientèle adulte. Dans certains cas, des jeunes pourront néanmoins être acceptés dès l’âge de 12 ans s’ils en démontrent les compétences. Quelques groupes, toutefois, comme Le Portageur, rassemblent plusieurs canoteurs expérimentés avec ou sans enfants. La base de plein air Cime Aventure, en Gaspésie, a aussi eu l’idée d’organiser des escapades de canot-camping très encadrées et tout est fourni aux familles débutantes.
Pour les navigateurs moins assoiffés d’aventure, il existe aussi la possibilité de trouver quelques forfaits dans les régions maritimes du Québec, comme Les Îles-de-la-Madeleine, qui offrent la possibilité aux vacanciers de prendre des cours de voile ou de navigation ou d’y inscrire leurs enfants durant la durée de leur séjour.
Solutions en cours de route
Mais encore faut-il avoir pris le temps de discuter en famille avant le départ pour s’assurer que ces activités correspondent aux goûts de chacun. Les goûts des adolescents devraient d’ailleurs faire l’objet d’une attention particulière puisqu’ils commencent à être plus définis et que les ados suivront moins facilement que les autres si les activités ne les emballent guère. Par contre, ils sont plus autonomes et si l’on trouve quelque chose qui leur plaît vraiment, ils s’y investiront et cela laisse alors plus de temps aux parents pour s’occuper des plus jeunes.
En ce sens, un séjour « à la carte » en ville, par la souplesse et la variété d’activités qu’il propose, peut faciliter les compromis. La multitude d’activités et la proximité des associations touristiques permettent alors de laisser plus de place aux découvertes imprévues qui rendent souvent les voyages inoubliables. Contrairement aux forfaits, cette solution permet de ne payer que pour les services qui nous semblent importants. Le fait de connaître peu l’objectif du voyage n’empêche pas nécessairement non plus de pouvoir prévoir des vacances personnalisées puisque des services de planification sur mesure comme FamiFun, entreprise située à Montréal, sont en mesure de créer des forfaits familiaux adaptés aux goûts et aspirations de chacun . Sa présidente, Michèle Paquette, nous donne d’ailleurs quelques conseils sur la nécessité de bien gérer ses vacances, surtout en contexte urbain, où les sollicitations en tous genres sont constantes pour les touristes. « Plusieurs situations de conflits, querelles ou obstinations inutiles peuvent facilement nuire au bon déroulement des vacances… certaines peuvent être réglées d’avance : déterminer le montant d’argent de poche des enfants (surtout quand vous voyagez avec des amis ou une autre famille), la place de chacun dans la voiture, qui couchera avec qui dans le grand lit de l’hôtel, introduire des consignes sur l’alimentation (un fruit et un légume par jour) et sur le temps d’utilisation des jeux électroniques, etc.). »
Parmi les séjours de plus en plus populaires auprès des familles qui recherchent un mode d’hébergement simple et convivial, on note entre autres les auberges de jeunesse. L’auberge de jeunesse Le Chalet BeaumontM, à Val-David, a même commencé à proposer des prix spéciaux et à ajuster ses services spécialement pour attirer les familles. Mais la majorité des autres auberges comprennent aussi quelques dortoirs de quatre ou de cinq places convenant parfaitement à cette clientèle. Les usagers y bénéficient également de certaines aires communes, dont une cuisinette, ce qui devient un avantage notable pour tous ceux pour qui popoter quelques plats équilibrés en cours de route devient une priorité. « Les menus enfants dans les restos contiennent rarement des légumes, ce qui peut finir par inquiéter les parents », ajoute à ce propos Sandra Carreiro, de l’agence Tourisme Jeunesse.
Le partage des lieux favorise également les rencontres. De plus, les clients des auberges de jeunesse bénéficient de rabais sur les activités environnantes et il n’est pas rare que plusieurs occupants des lieux s’organisent des sorties de groupe afin de profiter de rabais supplémentaires ou encore pour partir ensemble en balade à vélo, ce qui peut constituer un encadrement original pour les adolescents. Malheureusement, on ne retrouve qu’une quinzaine de ces auberges dans tout le Québec. Dans les régions où elles sont absentes, il est heureusement toujours possible de trouver une chambre de motel avec cuisinette, ce qui peut dépanner. « Cependant, note Michèle Paquette, le prix peut varier énormément de l’une à l’autre, alors il vaut mieux prévoir le coup à l’avance. »
De telles petites solutions à la fois douillettes et économiques s’avèrent incontournables non seulement pour les campeurs surpris par la pluie, mais aussi pour les voyageurs dont la destination est très éloignée. Lorsqu’on rêve de découvrir la Côte-Nord ou l’île d’Anticosti, il peut devenir plus raisonnable de penser le voyage comme une série d’étapes. Cette décision permet d’éviter les crises d’impatience des jeunes voyageurs tout en permettant aux familles de se laisser surprendre par le charme des plus petites villes.
La souplesse dans la planification est une valeur qui ne doit en effet jamais être perdue de vue, la nécessité de se réserver des temps d’arrêt non plus, surtout lorsqu’on préfère la vie mouvementée des villes à la villégiature : « Les gens oublient qu’ils sont en vacances pour se reposer et prendre du temps entre eux. Surcharger les horaires vient trop souvent gâcher ce plaisir », souligne Louis Rome, de l’Association touristique régionale. Il est aussi conseillé de commencer par les modes d’hébergement un peu plus rustiques ou aventureux pour terminer par des nuitées dans des lieux plus conventionnels et confortables afin que tous les membres de la famille reviennent de leurs vacances plus reposés qu’au départ.
Mais, selon tous les spécialistes du tourisme ayant eux-mêmes des enfants, pour être apprécié, cet espace laissé au hasard des rencontres doit tout de même reposer sur une solide organisation en ce qui concerne les besoins de base. Toutefois, la préparation ne doit pas nécessairement être envisagée comme une corvée. Pour plusieurs, elle finit même un peu par apparaître comme la préparation d’une fête. Michèle Paquette suggère de prendre les moments d’intimité en famille pour préparer le retour et confectionner un journal de voyage qui permettra de le raconter. Ainsi, si les parents ont bien su prévoir tous les petits soucis possibles, peut-être se laisseront-ils plus aisément entraîner par leurs jeunes guides afin d’entrevoir ces nouveaux paysages avec des yeux d’enfants…