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L’arrivée au secondaire constitue souvent un stress familial, et la passation des examens d’entrée dans certaines écoles contingentées ouvre le bal de cette période de changements. Quand et comment préparer votre enfant (et vous-même !) à ces tests sans hyperventiler à la simple vue d’un cahier d’exercices ? Comment diminuer le stress et l’anxiété qui y sont souvent reliés sans fantasmer sur quelque substance illicite ? À quoi s’attendre, outre d’hypothétiques nouveaux cheveux blancs ? Voici quelques outils et conseils qui pourront vous aider à affronter le tout de manière sereine et efficace.
Quand commencer pour ne rien manquer ?
Il n’est jamais trop tôt pour commencer à préparer votre enfant pour les examens du secondaire – et le secondaire en général. Ces examens comportent, bien entendu, une part importante de connaissances en français (dont souvent une production écrite), en mathématiques et en anglais, mais aussi une portion relative à la culture générale et à la logique. Or, ces deux notions ne s’acquièrent pas par un simple coup de baguette magique. C’est à force d’exposition à divers éléments de connaissances générales et de réflexion que l’enfant élargit ses horizons. Ainsi, dès son plus jeune âge, n’hésitez pas à l’introduire à une variété de sujets, sans pression, pour le simple plaisir. Jouez à des jeux de stratégies, faites lui lire des articles de revues ou des documentaires. Bref, stimulez-le à petites doses, mais constamment. Il est beaucoup plus facile de prendre cinq minutes par jour à cet effet pendant des années, que de s’astreindre à des sessions intensives d’apprentissage avec un préadolescent récalcitrant.
Par ailleurs, même si les examens d’entrée se tiennent en 6e année, habituellement en octobre et novembre, ce sont les bulletins de la 5e année qui font office de référence lors de l’analyse des dossiers des futurs élèves. Ainsi, la 5e année revêt une importance capitale dans l’acceptation de votre enfant au sein de l’école préconisée, d’autant plus que c’est sur les notions de cette année que portent les examens d’entrée. Cela dit, pour une 5e année performante, vous pouvez toujours tenter de voir si l’enseignant de votre enfant a fréquenté la même école que certains politiciens. S’il accepte les pots-de-vin, tant mieux… Sinon, il vaut mieux avoir acquis de bonnes habitudes en 4e année… ;-)
N’oubliez pas que les mentions relatives au comportement, qui apparaissent sur le bulletin scolaire de votre enfant, font aussi partie des éléments pris en considération lors de la sélection. Si votre enfant éprouve des difficultés à ce sujet en 4e, le 3e cycle est le temps ou jamais de les régler.
Tout cela peut sembler un peu décourageant. Gardez simplement à l’esprit ce précepte empli de sagesse d’une fameuse fable de La Fontaine : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point… » Attendre la 6e année pour se préparer aux examens peut s’avérer risqué, stressant et épuisant, et ce, malgré tout le café que vous pourriez ingurgiter.
Se préparer à l’effort…
Certains parents, devant la facilité scolaire de leur enfant, pourront être tentés de ne se préparer qu’à minuit moins une. Gardez toutefois en tête que, même si le primaire a été aisé, ce ne sera peut-être pas le cas au secondaire… Les enfants ont tous besoin d’acquérir une structure, un sens de la discipline, de l’organisation et de l’effort. Les élèves possédant d’importantes facultés cognitives contournent souvent ces éléments, mais finiront un jour ou l’autre par vivre le principe de Peter, c’est-à-dire frapper leur mur – ou atteindre leur niveau d’incompétence.
La fin du primaire est le moment pour inculquer, si ce n’est pas déjà fait, le sens de l’effort et de la discipline à votre futur élève du secondaire. La préparation aux examens peut d’ailleurs constituer la situation idéale pour entamer ce processus, à moins que vous ne préfériez les initier au défi des tâches ménagères, ce qui ne relève pas plus de la partie de plaisir... De toute manière, il est temps d’en faire un peu plus que ce que le professeur exige. Pour vous faciliter la vie, procurez-vous l’un des cahiers de préparation disponibles dans toute bonne librairie. Ensuite, il suffit d’instaurer une période de 20 à 30 minutes d’exercices par jour, incluant la correction et un retour sur les questions qui n’ont pas été comprises.
Évidemment, ces efforts que vous exigerez de votre enfant, vous devrez les faire également. Bien que votre enfant puisse s’autocorriger à l’aide des grilles de correction fournies dans ces cahiers, si certaines réponses ne sont pas exactes, il faudra voir ce qui a causé l’erreur. Vous devrez donc prendre le temps de réexpliquer certaines notions. Prenez d’ailleurs en note les questions qui ont été ratées, afin d’y revenir la semaine suivante. La répétition constitue une excellente stratégie d’apprentissage. Au final, une telle préparation pourrait réduire le stress de votre enfant, le jour des examens, d’autant plus que certaines notions pourraient ne pas avoir été révisées à l’école depuis quelques mois, comme l’année scolaire ne vient que de recommencer.
Conseil précieux pour résultat optimal
Lors de la passation de l’examen, tout comme vous lors des matins pressés, votre enfant disposera d’un temps limite. Ainsi, n’oubliez pas de l’introduire à cette stratégie capitale : s’il ne connaît pas la réponse à une question, proposez-lui d’inscrire une réponse rapidement et d’encercler la question. Il pourra y revenir en dernier lieu, s’il dispose encore de temps. Laisser une case vide (à moins d’une correction négative où chaque erreur entraîne la perte d’un point) ne génère jamais de points. Par contre, perdre son temps sur une question dont on est incertain de la réponse peut faire en sorte que l’enfant n’aura plus assez de temps pour répondre à d’éventuelles questions faciles situées à la fin de l’examen. Il est préférable de prendre cette réalité en compte.
Stress et anxiété… ou le pouvoir du plan B
Les examens d’entrée peuvent s’avérer très stressants, d’autant plus si vous exercez de la pression sur votre enfant afin qu’il soit accepté dans l’école de VOTRE choix. En fait, les parents apparaissent souvent plus inquiets que leur progéniture. Gardez en tête que plusieurs écoles présentent un contingentement notable. Certaines vont jusqu’à n’accepter qu’un maigre 7 à 10 % des élèves qui tentent l’examen. Il se peut donc que votre enfant ne fasse pas partie des élus.
Pour éviter les déceptions, organisez vos plans B. En fait, l’idéal est de sélectionner quelques écoles et d’y passer les examens. Même si vous préférez une école à une autre, vous pourriez aussi décider de garder votre opinion discrète et de plutôt faire ressortir à votre enfant les aspects positifs de chacune des écoles où il tente d’être admis, en faisant aussi reluire l’école publique où il est certain d’être accepté. Ainsi, quel que soit le résultat des tests, votre adolescent pourra voir la situation plus positivement et ne pas sentir comme un échec cuisant le fait de ne pas avoir été accepté dans certains établissements.
Échec et réussite…
L’important demeure d’essayer et de faire de son mieux et d’être bien préparé. Le reste demeure hors de contrôle… Votre jeune ne doit pas avoir l’impression de jouer sa vie sur ces seuls examens... et encore moins avoir l’impression que toute sa valeur repose sur les résultats de ceux-ci. Dans la plupart des écoles, c’est sur le profil intellectuel de l’enfant que se pose le regard. Or, là n’est pas la seule aptitude pour réussir dans la vie. Votre adolescent doit miser sur ses forces…
Sur ce, bonne chance dans vos efforts ! Gardez le cap et vous pourrez préparer votre enfant en priant… euh… en criant… je veux dire en riant… ;-)
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LES ÉCOLES SE DÉVOILENT !
Le 15 septembre, au Centre Mont-Royal, aura lieu l’exposition des écoles privées de la région de Montréal. Il s’agit d’une excellente occasion de mieux connaître les différentes options et de faire un choix éclairé. Pour en savoir plus, consultez ce lien :
Consultez également le site Web de la commission scolaire de votre territoire. Chaque commission scolaire regroupe habituellement des écoles à projets particuliers : écoles internationales, sport-étude, arts-études, musique-étude, écoles alternatives, etc. Ces écoles sélectionnent habituellement leur clientèle, mais sont gratuites puisqu’elles font partie du système public.