Demandez à nos experts

Retour aux articles

Date de publication

lundi 01 septembre, 2003

Ressource

Viviane Roy

Q- Mon enfant vient de commencer la 2e année, il était très heureux d’avoir terminé la 1ère année mais voilà que depuis deux semaines rien ne va plus. Il ne veut plus retourner à l’école, c’est la crise à chaque matin et il feint toutes sortes de maux !

 

R- La grande rentrée est souvent synonyme de grand changement, et ce, même si l’enfant anticipe bien sa venue. Il arrive que l'enfant ne puisse identifier le facteur qui pourrait être à l'origine de sa peur ou la raison évoquée peut sembler banale ou même ridicule. L’enfant ressent un stress qui lui semble insurmontable et qu’il doit à tout prix éviter (ex.: Ne veut plus aller à l’école parce qu’il ne veut plus lire devant la classe).

 

L'intervention prendra la forme d'un entraînement aux habiletés recherchées. Il faudra mettre en place des règles claires (2 ou 3) qui, lorsque l'enfant adoptera des comportements scolaires appropriés, sera récompensé. Et, à l'inverse, on ignorera l'enfant à la suite de comportements inacceptables au lieu de le disputer. Il faut également travailler sur les distorsions de sa pensée (peur d'être ridicule, d'être rejeté, de décevoir ses parents et ses enseignants) et lui donner des moyens pour dédramatiser les événements perturbateurs. Aidez-le à développer son autocritique, son sens de l'humour et, surtout, aidez-le à consolider l’estime et la confiance qu’il a en lui.

 

Il faut tout faire pour développer les habiletés sociales de votre enfant. Par exemples, l'inscrire à une activité récréative, l’inciter à s’impliquer dans des activités parascolaires (journal, projets, sports) et même inviter régulièrement un enfant qu'il connaît bien à la maison constitueront des actions concrètes et bénéfiques pour votre enfant à long terme. En étant confronté à une pluralité de contextes sociaux, il augmentera sa capacité à décoder et à interpréter la vision qu'il a de lui-même et de son environnement lors de situations angoissantes (ex.: Ne se déprécie pas lorsqu’il bafouille en lisant un texte devant la classe).

 

Vivianne Roy B.Ps., C.Ps.

Psychothérapeute et Conférencière

514.356.3138